ARRABAL
l’éloge de la péripherie
Buenos Aires, Argentine, XIX siècle.
Des migrants venants des recoins les plus inattendus d’Europe s’installent dans les faubourgs de la capitale.
Les nouveaux arrivants s’imprègnent de la diversité.
Les langues se mélangent dans un nouvel argot.
Les musiques s’entrecroisent et conçoivent le tango.
Les cultures fusionnent et donnent naissance à L’ARRABAL.
Quartier cosmopolite, il devient concept, force sociale.
La vague se répand, Buenos Aires ne sera plus jamais la même.
Arrabal est le mot qui nous définit et nous identifie, qui résume notre foi dans tout ce qui, dans notre civilisation, reste à l’écart. Ces périphéries portent en elles le potentiel pour investir et redéfinir l’identité même du territoire.


PAS DE CÔTÉ
tirer profit de nos préconceptions
La périphérie nous invite à requestionner en permanence ce que nous tenons pour acquis. Face aux structures mentales, sociales et normatives que nous avons construites pour donner corps à notre société, nous nous efforçons de toujours faire un pas de côté et comprendre l’esprit même de cette habitude, norme ou lois.
Sans rejeter le savoir accumulé par nos prédécesseurs, nous cherchons à le confronter en permanence à notre réalité changeante pour offrir la réponse la plus pertinente à notre situation présente.
CONCEVOIR ENSEMBLE,
BÂTIR AUTREMENT
co-llaborer comme raison de faire
Arrabal ne s’intéresse pas à l’oeuvre en tant que telle. Nos projets, nos propositions correspondent à des lectures d’une situation donnée à travers une approche écologique, sociale et culturelle.
La construction – ou déconstruction – d’un objet est exclusivement la traduction matérielle du processus d’analyse de l’existant. Le résultat de cette étude est le concept qui guide nos propositions.
L’économie est un moyen pour parvenir à nos objectifs mais en aucun cas la réussite d’une idée est liée à un coût de réalisation. La matérialisation du concept s’adapte aux ressources disponibles.
Arrabal rend participative la conception des idées. Nous croyons avec ferveur que toute action sur le territoire doit faire partie d’un processus d’interaction productive entre les différents acteurs concernés. L’architecte joue un nouveau rôle : il devient médiateur entre l’utilisateur final et le bagage de connaissances nécessaires à la définition d’un habitat adapté et responsable.

BIOPHILIE
un lien avec la vie
La biophilie est largement utilisée par de nombreux architectes nord-américains. A l’origine une invention du sociobiologiste Edward O. Wilson, elle se base sur l’idée que le corps humain recherche instinctivement un lien avec la nature et plus largement avec la vie. Grâce au large corpus provenant de neurochirurgiens comme de philosophes ou de designers, la biophilie est une approche du design qui permet de s’affranchir des dogmes de l’architecture et de produire des espaces de vie plus organiques et accueillants.
Très attentive aux effets physiologique de notre environnement – qualité lumineuse, pollution olfactive, sons… – la biophilie est à rapprocher de l’approche phénoménologique largement décrite par des philosophes comme Gaston Bachelard ou des architectes du courant nordique tel que Juhani Palasmaa.
